Les transferts des embryons répétés sans avoir procédé aux examens nécessaires ne donnent aucun sens La solution est le PGT-A.

Articles, Nouveautés 17. avril, 2019

Si vous avez déjà vécu une fausse-couche, vous souhaitez la seule chose, que cela ne se répète plus jamais. Une fausse-couche à répétition n’est pas anodine et il est toujours impératif de chercher la cause. Les tests génétiques d’aneuploïdie effectués avant l’implantation permettent de réduire le risque de fausses-couches ainsi que le risque de complications pendant la grossesse ou la naissance d’un enfant atteint d’un handicap et, inversement, d’augmenter le taux de réussite de l’insémination artificielle.

Qu’est-ce que les aneuploïdies ? Peuvent-elles empêcher la nidation correcte de l’embryon ?

Lorsque l’embryon possède un chromosome supplémentaire, ou au contraire, un chromosome lui manque, ce phénomène est appelé aneuploïdie. Ces anomalies chromosomiques, se produisant de manière complètement aléatoire au cours de la maturation des ovules, du sperme ou du développement de l’embryon, peuvent également se produire chez des couples sans complications génétiques antérieures. Ainsi, par rapport aux tests génétiques préimplantatoires de maladies monogéniques (PGT-M) qui recherchent des anomalies héréditaires spécifiques, la PGT-A révèle les nouvelles anomalies. Ces deux méthodes peuvent réduire considérablement le risque de malformations congénitales.

Bien qu’un embryon aneuploïde puisse se nicher dans le corps d’une femme, souvent il aboutit en une fausse-couche ou la naissance d’un enfant atteint d’un handicap, par exemple, du syndrome de Down (chromosome 21 supplémentaire), du syndrome d’Edwards (chromosome 18 supplémentaire) ou du syndrome de Patau (chromosome 13 supplémentaire).

Dans quels cas faut-il tester les embryons ?

En plus des fausses-couches à répétition, il existe d’autres raisons objectives qui justifient le choix de la technique PGT-A. Celles-ci incluent, par exemple, les transferts d’embryons infructueux à répétitions au cours des cycles de FIV précédents, l’accouchement d’un enfant présentant un trouble du développement, les paramètres de spermogramme médiocres du partenaire, les états après un traitement des maladies oncologiques par l’intermédiaire d’une chimiothérapie ou d’une radiothérapie et autres.

Si vous avez 35 ans ou plus, un examen de vos embryons est également tout à fait justifié. Selon de récentes enquêtes, les anomalies chromosomiques sont la principale raison de la forte baisse de fertilité chez les femmes.

Le nouveau test PANDA (Panel Diagnostic Test) peut également vous informer s’il existe un risque pouvant affecter vos chances de tomber enceinte ou votre grossesse et s’il vaut mieux faire examiner vos embryons. Ce panneau vous indique, entre autres, si vous êtes compatible génétiquement et reproductivement avec votre partenaire et si vous pouvez avoir un bébé en bonne santé sans complications.

Comment se déroule un PGT-A et qu’est-ce qui le précède ?

Les embryologistes fécondent l’ovule avec les spermatozoïdes à partir desquels les embryons sont formés. Ils prennent ensuite soin de ces embryons pendant 5 à 6 jours en évaluant leur qualité et leur développement correct. Une fois que les embryons sont au bon stade de développement, soit au stade du blastocyste, une biopsie est réalisée (prélèvement de plusieurs cellules). Ces cellules sont ensuite testées à l’aide de l’appareil MiSeq qui permet de scanner les milliers de segments d’ADN dans le but de détecter les mutations génétiques. Les embryons les plus prometteurs avec un nombre normal de chromosomes sont ensuite congelés et lors de l’un de vos cycles suivants, un de ses embryons vous sera transféré dans votre utérus.